Cliquez ici >>> đ le feeling entre un homme et une femme
Jai fait la connaissance de cet homme sur Meetic, les Ă©changes se sont faits trĂšs naturellement et simplement, puis nous sommes passĂ©s aux textos, bcp de rire dâĂ©changesPuis, nous avons dĂ©cidĂ© de nous rencontrer, 1Ăšre rencontre, au bout de 15j, parfait, conforme en tout point Ă ses photos, son profil, de nouveau le feeling est passĂ©, nous avons
PhotoĂ propos Jeunes hommes et femmes de sourire entrant dans une nouvelle maison. Image du enfant, adulte, caucasien - 154303527 Image du enfant, adulte, caucasien - 154303527 Photos Stock
Liban 1989. Confronté à la guerre civile depuis plus de 20 ans, le Liban est en 1989 dans une situation catastrophique. En France, les Maisons de disques et Producteurs indépendants se mobilisent pour venir en aide aux enfants libanais en produisant un disque caritatif emmené par Pierre Delanoë aux paroles et Cyril Assous aux platines. 75
Sâil est vrai que les hormones font une diffĂ©rence significative entre les femmes et les hommes, les niveaux de testostĂ©rone sont Ă©galement impliquĂ©s. Cette hormone amĂšne les hommes Ă dĂ©velopper des caractĂ©ristiques masculines, câest pourquoi leur peau est rugueuse et a tendance Ă se dessĂ©cher plus facilement. Chez la femme, lâĆstrogĂšne aide au
Jai heureusement "seulement" pris un abonnement de trois mois avec une carte de crédit prépayé, donc impossible pour eux de renouveler mon abonnement dans mon dos. Bref, à éviter 121. Signaler; Profil bloqué 6 déc. 2018 à 10:05. Vraiment merci ! J'etais sur le point de souscrire un abonnement, heureusement que je me suis renseignée avant ! 0. Signaler; Alban
Site De Rencontre En Suisse Romande. Les hommes et les femmes sont programmĂ©s diffĂ©remment par la simple physiologie de la structure de leur cerveau, et c'est un fait scientifique! Bien sĂ»r, de nombreux maris aiment absolument leurs femmes - certaines femmes le ressentent sans aucun doute. Ce n'est pas parce qu'il ne le dit pas tout le temps qu'il ne l'aime pas de tout femmes ont tendance Ă rechercher une assurance Ă©motionnelle, tandis que les hommes ont tendance Ă penser aux affaires, aux actions et Ă ce qui doit ĂȘtre accompli, etc. Si vous regardez les donnĂ©es scientifiques ci-dessous, il est Ă©vident que les hommes ne sont tout simplement pas aussi Ă©motionnellement cĂąblĂ©s que les professeur Gregory Jantz a Ă©crit un article intĂ©ressant dans Psychology Today, dans lequel il a soulignĂ© que la structure cĂ©rĂ©brale des hommes et des femmes est fondamentalement diffĂ©rente tandis que les hommes possĂšdent plus de matiĂšre grise qui se concentre sur les actions, la brĂšve rĂ©flexion uniquement et le passage Ă la tĂąche suivante en cours. Cependant, les femmes possĂšdent plus de matiĂšre cĂ©rĂ©brale blanche, ce qui conduit Ă se concentrer fortement sur l'Ă©motion, les sentiments et l'expression de leurs sentiments. Cet article prĂ©sente la preuve que les centres verbaux masculins sont sensiblement diffĂ©rents. Par consĂ©quent, les hommes ont moins de connectivitĂ© Ă la discussion verbale de leurs Ă©motions et sentiments. Avouons-le - les femmes ont tendance Ă vouloir parler fortement de ces questions, contrairement Ă un cĂ©rĂ©brales entre les sexes Psychology Today, 2014Cela peut vraiment aider si la femme lui explique ce dont elle a besoin. J'ai lu beaucoup de rĂ©ponses sur Quora de la part de gars disant "si elle ne me disait pas comment j'Ă©tais censĂ© savoir?!" Pour ĂȘtre juste, c'est une dĂ©claration juste Ă faire. La plupart des hommes ont tendance Ă se rapporter Ă la pensĂ©e logique et factuelle - ils ne sont pas toujours branchĂ©s pour parler de coeurs et de fleurs».Pour conclure, je crois que oui, il peut en effet y avoir une disparitĂ© entre le mari aimant sa femme et la femme ressentant cela Ă©motionnellement si elle ne lui exprime pas ses besoins. La communication est la clĂ©!
Femme Verseau & Homme CancerIl est difficile de prĂ©voir l'issue de cette combinaison, tant les rapports sont dĂ©routants et soumis Ă des alĂ©as multiples. Certes, il y a entre les partenaires une belle complicitĂ© faite de lĂ©gĂšretĂ© et d'insouciance ; ici, l'amitiĂ© prime la sexualitĂ©, l'entente sentimentale prend le pas sur la passion. Certes aussi, la poĂ©sie de l'un est touchĂ©e par la candeur de l'autre. Mais, sur la durĂ©e, il sera difficile aux parties d'entretenir cette situation idyllique. Comme la vie n'est pas un conte de fĂ©es et que ses rĂ©alitĂ©s sont souvent cruelles, ce couple risque de s'Ă©craser sur des Ă©cueils s'il n'arrive pas Ă s'assumer. Le sujet Cancer a cette particularitĂ© d'avoir du mal Ă se conduire en tant qu'adulte ; quels que soit son Ăąge, sa profession et sa situation sociale, il y a toujours une partie de lui-mĂȘme qui reste petit garçon. Sa compagne, quant Ă elle, aime vivre hors des contraintes de toute nature, quitte Ă subir de durs coups de la vie concrĂšte. De plus, malgrĂ© l'admiration que l'homme Cancer Ă©prouve pour l'autre, l'irritation mutuelle pourra finir par s'installer. Le natif est un homme poli, courtois, affectueux et plein de dĂ©licatesse, auquel la femme Verseau saura manifester cette tendresse un peu maternelle dont il a besoin. Paradoxalement, cet homme plutĂŽt fantaisiste est trĂšs attachĂ© aux traditions - qu'elles soient familiales, sociales ou religieuses -, alors que sa compagne prend un malin plaisir Ă les piĂ©tiner. Elle le fera d'ailleurs autant par refus de toute contrainte que pour le faire un peu enrager. L'argent, comme toujours, peut ĂȘtre un sujet de discorde au sein d'un couple. LĂ , c'est l'exemple type lui sera particuliĂšrement tatillon, et elle ne comprendra jamais qu'en matiĂšre de finances il puisse y avoir un lien quelconque entre les rentrĂ©es et les sorties !Calculer la compatibilitĂ© dâun autre signefemme Verseau & homme BĂ©lierL'association de ces partenaires peut donner lieu Ă une complicitĂ© phĂ©nomĂ©nale, car ils sont tous deux dynamiques et tournĂ©s vers l'avenir. Ils...femme Verseau & homme TaureauA priori, ce couple est soumis Ă des rapports difficiles Ă cause de l'antagonisme existant entre les deux parties. L'homme Taureau est terrien,...femme Verseau & homme GĂ©meauxCette combinaison peut-elle ĂȘtre une relation d'amour ? Rien n'est moins sĂ»r ! Les partenaires sont tous deux bien plus cĂ©rĂ©braux que sensuels...femme Verseau & homme LionCes deux sujets Ă©prouvent l'un pour l'autre Ă la fois attirance et rĂ©pulsion. Ils se devinent bien, chacun Ă©tant un livre ouvert pour l'autre....femme Verseau & homme ViergeLes partenaires qui s'embarquent dans cette union courent un trĂšs grand risque. Leurs diffĂ©rences sont telles qu'il faut des circonstances exceptionnelles...femme Verseau & homme BalanceLa femme Verseau et l'homme Balance ont tout pour s'entendre, et d'ailleurs ils seront rĂ©ciproquement conquis l'un par l'autre au premier coup...femme Verseau & homme ScorpionDans cette combinaison, les chances de rĂ©ussite sont tout aussi nombreuses et importantes que les risques d'un dĂ©sastre. Ce n'est donc pas a...femme Verseau & homme SagittaireUne femme Verseau et un homme Sagittaire ont sans doute moins de mal que d'autres Ă rester unis et Ă marcher ensemble vers le bonheur qu'ils...femme Verseau & homme CapricorneOn ne peut jamais affirmer Ă cent pour cent que la combinaison de deux signes sera excellente ou au contraire trĂšs mauvaise. Il y a en effet...femme Verseau & homme VerseauAmitiĂ©, mille fois oui ; mais amour, mille fois non. Ces sujets sont tellement Ă©pris d'indĂ©pendance que l'idĂ©e mĂȘme du mariage traditionnel les...femme Verseau & homme PoissonsLa rencontre entre un homme Poissons et une femme Verseau n'engendra presque jamais une grande passion, et sera mĂȘme rarement Ă l'origine d'une...
Plan Texte Bibliographie Notes Citation Auteurs Texte intĂ©gral 1Les Ă©motions sont souvent considĂ©rĂ©es comme un puissant marqueur de genre, jouant un rĂŽle central dans les dĂ©limitations culturelles et sociales du masculin et du fĂ©minin. Depuis la thĂ©orie antique des tempĂ©raments, en effet, le masculin est du cĂŽtĂ© des Ă©motions chaudes et sĂšches colĂšre, fureur, hardiesse, haine, le fĂ©minin, du cĂŽtĂ© des Ă©motions froides et humides modestie, douceur, crainte, pudeur, compassion, langueur. Dans le monde occidental, on considĂšre aussi que les Ă©motions sont davantage fĂ©minines et que la raison est plutĂŽt masculine. Les femmes, rĂ©putĂ©es plus proches de la nature et irrationnelles, manifesteraient en effet une sensibilitĂ© plus exacerbĂ©e que les hommes, exprimeraient davantage leurs sentiments quitte Ă ce quâelles se laissent dĂ©border par eux, passeraient plus rapidement dâune Ă©motion Ă une autre, seraient lunatiques ou hystĂ©riques. Les hommes, ĂȘtres de culture et de raison, auraient plus de retenue et de contrĂŽle dâeux-mĂȘmes, maĂźtriseraient bien davantage lâexpression de leurs Ă©motions et en changeraient moins souvent. Dans la façon dont elles sont jugĂ©es, attendues et parfois exigĂ©es, les Ă©motions, viriles ou effĂ©minĂ©es, sont donc genrĂ©es. 1 Cohen-Hanegbi 2008. 2 Solomon 1993 ; Dixon 2003. 3 Auteur pour qui la maĂźtrise des instincts, la capacitĂ© Ă domestiquer ses dĂ©sirs, la rĂ©pression des ... 4 Carol 2017. 5 Ibid. 235. 2Quoique prĂ©gnante dans la culture occidentale sur le temps long, cette lecture a Ă©tĂ© excessivement figĂ©e par lâhistoriographie en deux oppositions radicales qui seraient structurantes pour nos sociĂ©tĂ©s la premiĂšre, entre homme-masculin et femme-fĂ©minin et la seconde, entre Ă©motion et raison. Or, ces antagonismes, surtout lorsquâils sont exprimĂ©s sous des formes aussi extrĂȘmes et rigides que nous les avons connues au cours des Ă©poques rĂ©centes, nâont pas toujours existĂ© et datent, pour lâessentiel, du xviiie siĂšcle. Avant cette pĂ©riode, dans les sociĂ©tĂ©s occidentales, comme le montre dans ce volume lâarticle de Jean-NoĂ«l Allard et Pascal Montlahuc pour le monde antique ou celui dâEmmanuel Bain Ă partir de lâexĂ©gĂšse biblique des xiie et xiiie siĂšcles, la diffĂ©rence des sexes nâest quâune maniĂšre, souvent marginale, de classer les personnes et il convient donc de se dĂ©faire dâune conception devenue pour nous naturelle ». Ainsi, dans les consilia, des recueils dâĂ©tudes de cas cliniques qui apparaissent Ă la fin du xiiie siĂšcle, lorsquâils Ă©voquent symptĂŽmes et traitements de la mĂ©lancolie, les mĂ©decins tiennent peu compte du genre du patient car leur intĂ©rĂȘt est davantage centrĂ© sur la thĂ©orie des humeurs du corps ou de ses diffĂ©rentes parties1. Par ailleurs, lâantinomie entre la raison et lâĂ©motion est, elle aussi, rĂ©cente2. Elle repose sur de lourds et persistants prĂ©supposĂ©s, rĂ©sultats dâune conception Ă©volutionniste de lâhistoire, validĂ©e au xxe siĂšcle par la thĂ©orie du processus de civilisation de Norbert Elias3, et sur un antagonisme absolu, rĂ©trospectivement attribuĂ© Ă Descartes, entre affectivitĂ© et raison, prĂ©sent Ă©galement dans dâautres sciences sociales sociologie durkheimienne ou webĂ©rienne, psychanalyse freudienne, etc.. Depuis Aristote, en passant par toute une tradition intellectuelle qui va des maĂźtres de lâuniversitĂ© mĂ©diĂ©vale Ă Spinoza et Ă Rousseau, il ne fait pas de doute que les Ă©motions, au-delĂ de la diversitĂ© des Ă©coles de pensĂ©e, dialoguent constamment avec la raison, mĂȘme si elles peuvent ĂȘtre dĂ©raisonnables. Dans la façon dont elles sont socialement jugĂ©es, lâenjeu nâest pas de sâen dĂ©barrasser mais dây recourir de façon mesurĂ©e et adaptĂ©e aux circonstances, dâen faire un bon usage selon les principes de la vertu et de la justice. Ainsi Anne Carol montre-t-elle, Ă travers lâĂ©tude des rapports dâexĂ©cution au xixe siĂšcle, que les reprĂ©sentants de lâautoritĂ© publique, souvent marquĂ©s par leur culture chrĂ©tienne, ne sont pas hostiles Ă ce que le ou la manifeste ses Ă©motions4. Quâil ou elle pleure, tremble, ce sont lĂ des Ă©lĂ©ments qui participent du bon dĂ©roulement du rituel judiciaire, propres Ă susciter lâhorreur du crime et la juste crainte du chĂątiment. Mais le risque est que le scĂ©nario dĂ©raille, lorsque le ou la nâexprime pas les Ă©motions attendues ou dĂ©passe la mesure, sâeffondre et supplie ou vocifĂšre sa haine. Un tournant sâamorce dans les annĂ©es 1870, sans doute parce que le modĂšle chrĂ©tien dĂ©cline. La manifestation des Ă©motions de celui ou de celle qui subit la peine capitale devient progressivement inacceptable. Perdant sa fonction dâexemplaritĂ© et dâĂ©dification par lâĂ©motion, le rituel lui-mĂȘme se dĂ©sintĂšgre lentement, prĂ©parant la fin de sa publicitĂ© en 1939, puis son abolition en 19815. DĂ©naturaliser les Ă©motions par le genre 3En tentant de se dĂ©partir de ces a priori sur la nature de lâĂ©motion et ses constructions genrĂ©es, ce numĂ©ro de Clio se propose de revisiter lâarticulation entre Ă©motion et diffĂ©rence des sexes en historicisant ces concepts, en contextualisant et en identifiant socialement les acteurs, en prenant en compte lâensemble des Ă©motions, en interrogeant simultanĂ©ment le masculin et le fĂ©minin, en Ă©tant attentif au contexte documentaire qui produit et donne Ă voir les Ă©motions et, finalement, en observant ce que le genre fait aux Ă©motions et ce que les Ă©motions font au genre. Dans ces deux champs dâĂ©tude, il existe une mĂȘme volontĂ© de dĂ©naturaliser, un mĂȘme refus des assignations universelles et une mĂȘme ouverture vers lâensemble des sciences sociales. 6 Febvre 1941 et Mauss 2004 [1936]. 7 Mandressi 2011. 8 En Allemagne, lâInstitut Max Planck pour le dĂ©veloppement humain accueille un programme de recherch ... 9 Rosenwein 2006 ; Boquet & Nagy 2011 et 2015. 10 Boquet & Nagy 2016. 4MalgrĂ© lâarticle pionnier de Lucien Febvre trĂšs souvent citĂ© ou les travaux de Marcel Mauss sur les techniques du corps »6, la sociologie, lâanthropologie ou lâhistoire ont longtemps rejetĂ© les Ă©motions en dehors de leur territoire, les abandonnant aux psychologues, voire, aujourdâhui, aux neuroscientifiques7. Il a donc fallu attendre les annĂ©es 1990 pour voir se dĂ©velopper des travaux dans lâensemble des sciences humaines et sociales qui, dĂ©sormais, ont pris une grande ampleur on parle parfois dâemotional turn ou dâaffective turn et se mesure Ă lâinstitutionnalisation de ce champ dans de nombreux pays8. Dans le domaine historique, les Ă©motions ont permis de rĂ©interroger un objet largement privilĂ©giĂ© de lâanthropologie historique, le corps des hommes et des femmes, pour montrer son rĂŽle central dans la vie sociale, dans la mesure oĂč elles sont censĂ©es rĂ©vĂ©ler une intĂ©rioritĂ© par une manifestation corporelle9. Lâhistoire, comme discipline acadĂ©mique et mĂ©thode de questionnement, a-t-elle un rĂŽle spĂ©cifique Ă jouer dans cette reconsidĂ©ration des usages sociaux de lâĂ©motion ? Comme ce fut le cas au moment oĂč se sont constituĂ©es les Ă©tudes sur le genre, lâhistoire des Ă©motions aujourdâhui se nourrit du dialogue avec les sciences humaines et sociales, ne serait-ce que pour dĂ©loger les prĂ©jugĂ©s qui ont longtemps eu cours chez les sur lâirrationalitĂ© et la spontanĂ©itĂ© des Ă©motions. Il serait cependant naĂŻf de penser que les ont une approche unifiĂ©e de ce nouveau champ de la recherche. Contrairement au genre, qui fut dâemblĂ©e conceptualisĂ© comme un outil heuristique, lâĂ©motion est avant tout un territoire dont les paysages mĂȘmes sont Ă inventer. Si nul ne songe aujourdâhui Ă dĂ©nier aux Ă©motions leur caractĂšre culturel, les Ă©carts dâĂ©valuation sont grands pour ce qui concerne lâĂ©tendue et la profondeur de cette part construite. Les Ă©motions sont-elles des faits intangibles de la nature humaine, sont-elles rattachĂ©es Ă une psychologie voire une biologie qui en conditionnerait lâexistence et pour partie lâexpression ? Si oui, il revient Ă lâ de sâappuyer au prĂ©alable sur une thĂ©orie scientifique » de lâĂ©motion venue de la psychologie cognitive, de la psychanalyse ou des neurosciences. Auquel cas, lâanalyse historique demeure sous tutelle. Il existe cependant une autre voie, celle que nous empruntons dans ce dossier, qui fait le choix de lâhistoricitĂ© du fait Ă©motionnel, et donc ne retient aucune catĂ©gorie prĂ©alable mais se fonde sur les anthropologies affectives des cultures et des groupes sociaux Ă©tudiĂ©s10. Le mot mĂȘme Ă©motion » pour dĂ©limiter le terrain de lâenquĂȘte relĂšve dâun consensus empirique, fruit Ă©galement de lâinternationalisation de la recherche, comme ce fut le cas en son temps pour la notion de mentalitĂ© » qui avait lâavantage dâĂȘtre facilement traduisible dans les langues dâusage du monde acadĂ©mique. Dans lâaire occidentale, mais Ă©galement dans de nombreuses autres cultures, il fait sens dâinterroger les ressentis, les affects, la nĂ©buleuse des joies et des peines, des dĂ©goĂ»ts et des attirances. Pour autant, les diversitĂ©s de conceptions et dâusages sont telles quâil serait hasardeux dâaffilier lâexercice historique Ă une quelconque thĂ©orie de lâĂ©motion importĂ©e du prĂ©sent. Les Ă©motions sont, valent et agissent selon ce quâelles sont, valent et agissent pour les acteurs dans leur environnement socio-culturel, que cet ailleurs soit temporel ou spatial. FĂ©minin, masculin la fluiditĂ© des Ă©motions 11 Boquet & Nagy 2015 66. 12 Wu 2007. 13 Baschet 2007 et Lett 2013 213. 14 Bray 2003 ; Daumas 2011. 5Quâapporte le genre Ă lâĂ©tude historique des Ă©motions ? Il permet en premier lieu de revisiter des champs de recherche et des Ă©vĂ©nements qui semblaient connus. On peut ainsi se demander comment les penseurs chrĂ©tiens ont considĂ©rĂ© les deux premiĂšres Ă©motions dâAdam et Ăve, consĂ©cutives au pĂ©chĂ© originel la concupiscence et la honte au fil du temps. La rĂ©orientation verticale de lâaffectivitĂ© »11 que connaĂźt le dĂ©but du Moyen Ăge, semble identique pour les deux sexes, lâaxe chair-esprit vice-vertu, surplombant la distinction entre le masculin et le fĂ©minin. Augustin, en effet, dans La CitĂ© de Dieu dĂ©but du ve siĂšcle, explique que le premier homme et la premiĂšre femme ont Ă©prouvĂ© pareillement la honte honte de leur nuditĂ© et honte de la prise de conscience du pĂ©chĂ© commis12. Mais les figurations plus tardives de cette scĂšne rĂ©vĂšlent une Ă©volution la cĂ©lĂšbre fresque de Masaccio reprĂ©sentant le premier couple biblique chassĂ© du paradis, peinte au dĂ©but du xve siĂšcle dans lâĂ©glise Santa Maria del Carmine Ă Florence, attribue clairement une forme genrĂ©e de la honte Ă lâun et lâautre sexe sans masquer sa nuditĂ© gĂ©nitale, Adam se voile la face tandis quâĂve cache de ses mains ses seins et son sexe, laissant voir son visage dĂ©formĂ© par la douleur du remords. Ă lâhomme la honte morale, Ă la femme la pudeur corporelle dans une rĂ©partition des hontes qui Ă©tablit de fait une hiĂ©rarchie entre les sexes. Cette Ă©volution rĂ©vĂšle-t-elle des changements dans lâhistoire des Ă©motions ou des modifications propres Ă lâhistoire du genre dans une fin de Moyen Ăge qui semble plus facilement quâavant assumer la distinction des sexes ?13 DĂšs lors, on mesure la nĂ©cessitĂ© de considĂ©rer le jeu des reconfigurations entre genre et Ă©motion dans le temps long. Câest pourquoi ce numĂ©ro de Clio sâinterroge sur les normes et les reprĂ©sentations des stĂ©rĂ©otypes selon les diffĂ©rentes Ă©poques considĂ©rĂ©es et tente de mesurer les Ă©volutions. Ainsi, dans lâAntiquitĂ© et durant une grande partie du Moyen Ăge, lâamitiĂ©, qui nâest pas seulement une affaire dâalliance mais aussi dâaffection, est un lien social masculin et viril. Puis, progressivement, elle prend une orientation plus neutre et mixte Ă partir du xiiie siĂšcle, notamment dans la littĂ©rature chrĂ©tienne, pour se replier sur son prĂ© carrĂ© masculin » Ă la Renaissance, avant dâexplorer de nouveau, timidement, les dĂ©lices de la mixitĂ© au temps des LumiĂšres14. 15 Fraeters & de Gier 2014 ; Bynum 1994 [1987] ; Hollywood 2001 ; Coakley 2006 ; Newman 1995. 16 Boquet & Nagy 2015 287-297. 17 Hollywood 2001 ; Boquet 2014. 6La prĂ©tendue incapacitĂ© des femmes Ă maĂźtriser leurs Ă©motions ne les relĂšgue pas toujours dans un rĂŽle infĂ©rieur et peut parfois leur octroyer une autoritĂ© spĂ©cifique, comme en tĂ©moigne au cours de lâhistoire le rĂŽle jouĂ© par les femmes mystiques qui accĂšdent au statut dâhommes de Dieu » justement grĂące Ă leur propension aux dĂ©bordements dâĂ©motion15. Elles ont des visions et des spasmes, pleurent, jeĂ»nent ou cherchent Ă se rassasier de Dieu de maniĂšre boulimique, entrent en extase, connaissent des lĂ©vitations, vivent une fusion amoureuse avec Dieu. Dans leurs rĂ©cits, elles rendent compte de ces expĂ©riences extrĂȘmes avec dĂ©lectation, sensualitĂ© et jouissance. Ce lien fusionnel avec Dieu leur confĂšre un ascendant sur les hommes, voire sur les institutions, telle Julienne de Cornillon qui parvient au milieu du xiiie siĂšcle Ă faire instaurer une fĂȘte de lâEucharistie qui bientĂŽt sâimpose dans toute la chrĂ©tientĂ©. Mais faut-il pour autant attribuer une identitĂ© de sexe » Ă cette spiritualitĂ© fĂ©minine affective Ă©laborĂ©e dans des milieux clĂ©ricaux masculins ? Les vitae de ces femmes ont Ă©tĂ© rĂ©digĂ©es par des hommes qui Ă©taient parfois leur confesseur. Quant aux Ă©crits des mystiques elles-mĂȘmes, qui demeurent peu nombreux, ils apparaissent bien moins Ă©motionnels et psychosomatiques si les hagiographes insistent sur les intenses souffrances physiques, les femmes mystiques rapportent davantage leur union avec lâamant divin16. LâidĂ©e que le corps aurait Ă©tĂ© le lieu privilĂ©giĂ© de la dĂ©votion fĂ©minine a sans doute Ă©tĂ© amplifiĂ©e par les sources hagiographiques masculines, et rĂ©pond Ă une lente Ă©volution oĂč la part fĂ©minine de la spiritualitĂ© est devenue peu Ă peu, essentiellement Ă partir du xiiie siĂšcle, une affaire de femme17. Comme le rappelle ici Rosenwein Ă propos des rĂ©cits de confession dans les milieux puritains du xviie siĂšcle, il faut donc Ă©tablir une diffĂ©rence entre les formes de spiritualitĂ© fĂ©minines et les attentes genrĂ©es de la sociĂ©tĂ©, ĂȘtre attentif Ă lâĂ©cart entre lâexpĂ©rience religieuse et sa mise en narration. On le perçoit dans ce dossier, en Occident comme en Orient, dans des poĂšmes et des correspondances exprimant lâamour entre un homme et une femme. En effet, ce sentiment est souvent un domaine dans lequel se laisse voir davantage des diffĂ©rences sexuĂ©es. Comme le souligne Monica Balda-Tillier, dans la littĂ©rature arabe mĂ©diĂ©vale, seules les femmes dĂ©clarent quâelles ne souhaitent pas survivre Ă leur bien-aimĂ© et lâexpression de leur derniĂšre Ă©motion est codifiĂ©e par des rĂšgles plus strictes que celles qui sont imposĂ©es aux hommes. Sylvain Piron dĂ©montre que dans leurs Ă©changes Ă©pistolaires, AbĂ©lard et HĂ©loĂŻse offrent des philosophies de lâamour nettement diffĂ©renciĂ©es. Le premier se prĂ©sente comme victime des forces aveugles de lâamour et cherche en lâĂȘtre aimĂ©e la douceur, le repos et la consolation, tandis que la seconde associe son amor Ă la dilectio fondĂ©e sur les vertus trouvĂ©es chez son amant. 18 Ambroise 1984 136. 19 MonsacrĂ© 1984 ; Vincent-Buffault 1986 ; Nagy 2000 ; Rey 2015 et 2017. 7Au cours de lâhistoire, lâhomme apparaĂźt aussi comme un ĂȘtre Ă©motif, et il est bon quâil le soit, parce que lâon peut pleurer ou ĂȘtre pudique virilement. Ainsi, Ă la fin du ive siĂšcle, lâĂ©vĂȘque de Milan, Ambroise, fait de la pudeur verecundia une vertu majeure des gens dâEglise, tout en exigeant de ses clercs quâils la manifestent comme des hommes, que ce soit dans leur façon de marcher ou de chanter Que la voix elle-mĂȘme ne soit pas molle, ni maniĂ©rĂ©e, nâoffrant rien dâeffĂ©minĂ© dans le ton [âŠ], mais quâelle conserve un accent, une tonalitĂ© et un timbre virils »18. Les larmes ont beau ĂȘtre le plus souvent associĂ©es aux femmes et au genre fĂ©minin, il semble bien que, au vu dâune multiplicitĂ© de sources Ă travers les siĂšcles, les hommes, dâAchille Ă Obama, ont autant pleurĂ© que les femmes, et quâils ont pleurĂ© virilement19. Les Ă©motions â et les signes corporels qui les manifestent â ont jouĂ© dans lâhistoire un rĂŽle clĂ© dans les constructions des stĂ©rĂ©otypes de genre tout en Ă©tant simultanĂ©ment un outil privilĂ©giĂ© des reconfigurations et des fluiditĂ©s entre les sexes. CommunautĂ©s Ă©motionnelles » et rĂ©gimes de genre » 20 Reddy 2001 129. 21 Ibid. 141-333 et Plamper 2012 307-309. 8Pour repĂ©rer les principaux facteurs de changements dans lâhistoire des Ă©motions aux Ă©poques modernes et surtout contemporaines, William Reddy a proposĂ© les notions de rĂ©gimes Ă©motionnels », souffrance Ă©motionnelle » et refuges Ă©motionnels », la premiĂšre se rĂ©fĂ©rant aux normes dominantes dâune sociĂ©tĂ© donnĂ©e, la deuxiĂšme, Ă la maniĂšre dont des groupes ou des individus sont forcĂ©s dâadopter des codes Ă©motionnels imposĂ©s, et la troisiĂšme, au soulagement de la souffrance permettant dâĂ©chapper Ă des normes trop rigides20. Ainsi explique-t-il que la France de Louis XIV Ă©tait soumise Ă un code de lâhonneur aristocratique imposant un contrĂŽle strict de lâexpression publique des Ă©motions. En rĂ©ponse, dans le courant du xviiie siĂšcle, une culture du sentiment sâest progressivement dĂ©veloppĂ©e dans des lieux refuges, les salons ou les correspondances privĂ©es. BientĂŽt, le sentimentalisme se diffuse dans les cercles lettrĂ©s, drainant avec lui une nouvelle vision de la sociĂ©tĂ© que la RĂ©volution tentera dâappliquer. Câest ainsi quâune culture Ă©motionnelle minoritaire, servant au dĂ©part de refuge Ă©motionnel » Ă une Ă©lite lettrĂ©e, est devenue en lâespace de quelques dĂ©cennies un nouveau rĂ©gime Ă©motionnel » dans la France post-rĂ©volutionnaire21. 22 Rosenwein 2006 2. 23 Lett 2012 565-566. 24 Nagy & Boquet dir. 2009 39. 9Bien que le schĂ©ma proposĂ© par Reddy permette dâhistoriciser les Ă©motions, il propose une vision descendante du haut vers le bas, en termes de domination Ă©tatique et de rĂ©sistance ou accommodations des individus, permettant surtout de lire la sociĂ©tĂ© dans son ensemble, au niveau macro-historique, et nous semble davantage opĂ©rant dans les sociĂ©tĂ©s modernes oĂč lâĂtat est trĂšs prĂ©sent. Aussi, pour mieux dĂ©crypter les sociĂ©tĂ©s dans la longue durĂ©e, nous lui avons prĂ©fĂ©rĂ© le concept de communautĂ©s Ă©motionnelles », avancĂ© par Barbara H. Rosenwein, dĂ©finies comme des groupes dans lesquels les gens adhĂšrent aux mĂȘmes normes dâexpression Ă©motionnelle et valorisent ou dĂ©valorisent les mĂȘmes Ă©motions ou constellations dâĂ©motion »22. Ce concept, qui permet dâobserver les hommes et les femmes Ă de multiples Ă©chelles est utilisĂ© dans plusieurs contributions de ce numĂ©ro car la liste des communautĂ©s et des situations Ă©motionnelles se dĂ©ploie Ă lâinfini de lâĂglise et de lâĂtat au couple conjugal, en passant par les monastĂšres, les confrĂ©ries, les corporations, les entreprises, les clubs, les sports, la famille, etc. En ce sens, les communautĂ©s Ă©motionnelles » se marient trĂšs bien avec le rĂ©gime de genre » que nous avons dĂ©fini comme un agencement particulier et unique des rapports de sexe dans un contexte historique, documentaire et relationnel spĂ©cifique »23 car cette notion permet Ă©galement dâobserver, de maniĂšre dynamique, la distinction de sexe au sein des relations sociales et au ras des sources pour rompre avec une approche identitaire du genre et une Ă©tude macro-historique des sociĂ©tĂ©s, permettant ainsi, dans ce numĂ©ro, de mieux apprĂ©hender la multitude et la diversitĂ© des styles de communication affective coexistant dans une mĂȘme sociĂ©tĂ© »24. 10Il est donc essentiel dâĂȘtre attentif aux expressions diffĂ©renciĂ©es des Ă©motions suivant les conditions sociales Ă©motions paysannes, ouvriĂšres, bourgeoises, nobiliaires, etc., en prenant nos distances Ă lâĂ©gard dâun systĂšme Ă©lasien qui considĂ©rait une hiĂ©rarchie des Ă©motions et un modĂšle de diffusion de celles-ci par percolation sociale, construites dâabord en haut pour essaimer vers le bas. Ă AthĂšnes comme Ă Rome, ainsi que le montrent ici Allard et P. Montlahuc, le statut social de la personne compte au moins autant que le sexe pour dĂ©terminer la lĂ©gitimitĂ© sociale de telle ou telle Ă©motion exprimĂ©e. 25 Hochschild 2017 [1983]. 26 Bernard 2017. 27 Illouz 2006. 11LâintĂ©rĂȘt dâune approche sociologique qui met lâaccent sur des situations plutĂŽt que sur des Ă©tats et qui saisit lâexpression des Ă©motions dans lâinteraction permet de souligner la plasticitĂ© et la fluiditĂ© de la rĂ©partition des Ă©motions entre les sexes. Les travaux pionniers dâArlie Russell Hochschild ont ouvert la voie Ă une sociologie des Ă©motions »25 qui ne cesse de dĂ©montrer et de dĂ©noncer la force des stĂ©rĂ©otypes de genre dans le monde du travail. Non seulement les relations sociales sont marquĂ©es par une concurrence des sentiments » entre hommes et femmes26 lâautoritĂ© est masculine, la mĂ©diation est fĂ©minine dans les sociĂ©tĂ©s marchandes contemporaines oĂč la manipulation de lâĂ©motion elle-mĂȘme est un enjeu Ă©conomique majeur27, mais la femme se voit assigner une identitĂ© de sexe dans son statut professionnel du fait de ses aptitudes sensibles innĂ©es ». Câest pourquoi lâ ne saurait sâengager sans prendre un risque sur la voie du grand rĂ©cit linĂ©aire du processus de civilisation, qui fut pensĂ© par la tradition wĂ©bĂ©rienne et Ă©liasienne comme un essor de la rationalisation des consciences et des sociĂ©tĂ©s occidentales. Ă ce grand rĂ©cit tĂ©lĂ©ologique, nous prĂ©fĂ©rons la complexitĂ© des temporalitĂ©s multiples et des changements dâĂ©chelle. Dans la presse soudanaise des annĂ©es 1950, explique ici Elena Vezzadini, apparaĂźt un nouveau rĂ©gime Ă©motionnel qui vise Ă rompre avec le passĂ© pour crĂ©er une femme moderne », capable, comme les hommes, de mieux maĂźtriser ses Ă©motions. Telle Ă©motion valorisĂ©e comme fĂ©minine peut, dans un contexte spĂ©cifique, façonner la virilitĂ© le deuil masculin peut suivre tous les stĂ©rĂ©otypes du deuil fĂ©minin sans perdre en virilitĂ©, comme le montre Didier Lett en commentant un rĂ©cit de miracle du xiiie siĂšcle qui relate les rĂ©actions dâun homme et dâune femme saisis dans leur fonction de pĂšre et de mĂšre Ă la mort de leur fils ĂągĂ© de trois ans. MĂȘme sâil existe des Ă©motions attendues de lâun et de lâautre, lâexpression de la douleur parentale dans ce type de documentation, qui fait une large place au pathos et qui se termine ici en une furie Ă©motionnelle, a tendance Ă homogĂ©nĂ©iser les rĂ©actions parentales. 28 Dalarun 2009. 12Dans de nombreux contextes, les femmes se masculinisent et les hommes se fĂ©minisent par lâattribution dâune Ă©motion Ă laquelle on ne les assigne habituellement pas un homme sans fureur au combat se fĂ©minise alors quâune femme sans peur se virilise, Ă lâimage des fameuses reines mĂ©rovingiennes FrĂ©dĂ©gonde et Brunehaut qui furent dĂ©peintes par GrĂ©goire de Tours comme des furies mais qui usaient en rĂ©alitĂ© seulement de la colĂšre princiĂšre pour gouverner. Les larmes de François dâAssise nâont jamais fait obstacle Ă la construction de son autoritĂ©, au contraire elles en furent le ciment dans une sociĂ©tĂ© du dĂ©but du xiiie siĂšcle marquĂ©e par une fĂ©minisation du religieux28. Cependant, ces transgressions » ne sont pas valorisĂ©es a priori lâhomme fĂ©minisĂ© par lâĂ©motion peut subir le dĂ©classement, voire devenir un paria Ă sa communautĂ© de genre et de sexe. 13Finalement, hommes et femmes, le plus souvent, partagent les mĂȘmes communautĂ©s Ă©motionnelles, sans occuper la mĂȘme position Ă lâintĂ©rieur de celles-ci. LâĂ©tude des Ă©motions lors des grands » Ă©vĂ©nements historiques guerres, rĂ©volutions, etc. vient confirmer que les reconfigurations de genre ne remettent pas en cause lâadhĂ©sion des hommes et des femmes aux mĂȘmes codes Ă©motionnels et Ă des assignations sĂ©culaires. ClĂ©mentine Vidal-Naquet, dans son article sur lâexpression des sentiments dans les Ă©changes Ă©pistolaires Ă lâintĂ©rieur du couple durant la PremiĂšre Guerre mondiale, et Sophie Wahnich Ă propos des Ă©motions rĂ©volutionnaires, montrent combien les situations exceptionnelles Ă©branlent lâordre Ă©motionnel des sexes, sans nĂ©cessairement en fissurer les fondements. Ainsi le soldat au front dit ses larmes Ă sa partenaire de cĆur, tandis que celle-ci au contraire les retient ce ne sont pourtant pas les larmes de la peur au combat quâil verbalise, mais celles de la joie ou de la mĂ©lancolie, qui lui viennent lorsquâil se projette hors du champ de bataille, en songeant Ă lâenfant qui vient de naĂźtre ou Ă lâĂ©pouse absente. MĂȘme si lâordre Ă©motionnel des sexes ne sâen trouve pas bouleversĂ©, lâĂ©vĂ©nement extraordinaire conduit Ă une meilleure connaissance de lâautre, Ă prendre en compte sa subjectivitĂ©. De mĂȘme, durant les premiĂšres annĂ©es de la RĂ©volution française, la patrie devient une communautĂ© des affections et lâĂ©motion ne semble plus avoir de sexe. Cependant, les citoyennes demeurent avant tout des mĂšres et des Ă©pouses qui, au sein de ce commun amour de la patrie, doivent faire lâĂ©loge des pĂšres et des maris, participer Ă la construction dâune image masculine du hĂ©ros rĂ©volutionnaire. Les femmes, mĂȘme pendant ces profonds bouleversements historiques, ont pu se montrer les plus ferventes garde-frontiĂšres des Ă©motions genrĂ©es mĂȘme une ThĂ©roigne de MĂ©ricourt imagine mal que les hommes puissent ĂȘtre capables de douceur. 29 Pitt-Rivers 1997 [1977] ; Frevert 2017. 30 Brancher 2015. 31 Labrusse-Riou 1992. 14Certaines Ă©motions peuvent paraĂźtre comme partagĂ©es tout en variant selon le sexe. Dans les sociĂ©tĂ©s traditionnelles, en effet, jusquâau cĆur du xxe siĂšcle, les femmes et les hommes sont Ă©galement exposĂ©s Ă la honte, mais la honte fĂ©minine est avant tout rapportĂ©e Ă la prĂ©servation de lâintĂ©gritĂ© sexuelle tandis que la honte masculine lâest Ă la dĂ©fense des prĂ©rogatives sociales. Ici, câest lâobjet social de lâĂ©motion qui est sexuĂ©-genrĂ©, non lâĂ©motion elle-mĂȘme29. Et cependant, lâinsistance des assignations peut conduire Ă faire Ă©merger une identitĂ© de genre de lâĂ©motion ainsi le terme de pudeur, qui apparaĂźt en français au milieu du xvie siĂšcle30, absorbe peu Ă peu tout le champ des exigences sociales imposĂ©es Ă la femme quant au voilement de son corps, qui est au fondement de son honneur social dans la culture chrĂ©tienne comme lâexplique Emmanuel Bain. Lorsquâen 1791, lâAssemblĂ©e nationale dĂ©finit par dĂ©cret la notion dâattentat Ă la pudeur, ce dernier concerne comme par Ă©vidence les outrages Ă la pudeur des femmes ». De la diversitĂ© morale des hontes honorables que connaissaient les sociĂ©tĂ©s antiques et mĂ©diĂ©vales Ă©merge progressivement une catĂ©gorie juridique spĂ©cifiquement fĂ©minine. La puissance publique prend dĂ©sormais en charge la protection de lâhonneur fĂ©minin en se substituant Ă lâemprise masculine, elle fait du corps sexuĂ© de la femme un objet de droit31. 15Les travaux qui interrogent la rĂ©cente histoire des Ă©motions par le genre sont encore assez rares, et sans doute trop exclusivement centrĂ©s sur la construction des stĂ©rĂ©otypes, nĂ©gligeant Ă la fois la porositĂ© des frontiĂšres de genre et la fluiditĂ© des Ă©changes. Lâhistoire des Ă©motions a su ces derniĂšres annĂ©es donner une unitĂ© Ă un objet, essentiel pour comprendre lâorganisation des sociĂ©tĂ©s, jusque-lĂ dispersĂ© dans plusieurs champs historiographiques histoire du corps, des sensibilitĂ©s, de la famille, des systĂšmes de pensĂ©e, etc. et souvent considĂ©rĂ© comme secondaire. En nommant son objet Ă©motion », alors que le sens que nous lui connaissons nâapparaĂźt pas avant le xixe siĂšcle, elle a fait le choix dâune problĂ©matisation au prĂ©sent, que lâon peut contester, mais qui pose dâemblĂ©e lâobligation pour lâ de questionner ses propres concepts pour ensuite les reconfigurer au contact des sources et des environnements culturels et sociaux du passĂ©. Cette exigence critique est assurĂ©ment un atout mais elle peut devenir une faiblesse prĂ©cisĂ©ment si lâon se laisse prendre au piĂšge dâune naturalisation de lâĂ©motion. Aujourdâhui, mĂȘme si les historiens et les historiennes de lâĂ©motion en soulignent la part fonciĂšrement culturelle, socialement construite, la plupart, malgrĂ© tout, lui attribue un socle dâuniversalitĂ©, oubliant la tautologie dâun tel prĂ©supposĂ© qui est au fondement du concept contemporain dâĂ©motion. La solution nâest pas de renoncer mais au contraire de sâacharner Ă dĂ©naturaliser lâĂ©motion sans perdre de vue lâunitĂ© de lâobjet. Face Ă ce dĂ©fi, le genre, outil critique par excellence qui dĂ©busque les processus culturels et sociaux de naturalisation des identitĂ©s sexuĂ©es, est un alliĂ© prĂ©cieux du travail dâhistoricisation de lâĂ©motion. En retour, la mise en contexte des conceptions et des pratiques Ă©motionnelles interroge les logiques de genre, en mesure la complexitĂ© et la mallĂ©abilitĂ©, confortant ici certaines frontiĂšres dans le temps long, soulignant lĂ les discontinuitĂ©s et les variations dâun milieu Ă lâautre. En questionnant le genre sur ses frontiĂšres, lâhistoire des Ă©motions travaille Ă sa propre lĂ©gitimitĂ© scientifique. Haut de page Bibliographie Ambroise saint 1984, Les Devoirs, tome 1, texte Ă©tabli, traduit et annotĂ© par Maurice Testard, Paris, Les Belles Lettres. Baschet JĂ©rĂŽme, 2007, La distinction des sexes dans lâau-delĂ mĂ©diĂ©val », Clio, Histoire, Femmes et SociĂ©tĂ©s, 26, ClĂŽtures », p. 16-36. Bernard Julien, 2017, La Concurrence des sentiments. Une sociologie des Ă©motions, Paris, MĂ©tailiĂ©. Boquet Damien, 2014, Corps et genre des Ă©motions dans lâhagiographie fĂ©minine au xiiie siĂšcle », Cahiers dâĂ©tudes du religieux. Recherches interdisciplinaires, 13 [En ligne Boquet Damien & Piroska Nagy, 2009, Pour une histoire des Ă©motions. Lâhistorien face aux questions contemporaines », in Piroska Nagy & Damien Boquet dir., Le Sujet des Ă©motions au Moyen Ăge, Paris, Beauchesne, p. 15-51. Boquet Damien & Piroska Nagy, 2011, Une histoire des Ă©motions incarnĂ©es », MĂ©diĂ©vales, 61, p. 5-24. Boquet Damien & Piroska Nagy, 2015, Sensible Moyen Ăge. Une histoire des Ă©motions dans lâOccident mĂ©diĂ©val, Paris, Le Seuil [trad. angl. Medieval Sensibilities. A History of Emotions in the Middle Ages, Cambridge UK, Polity, 2018]. Boquet Damien & Piroska Nagy, 2016, Una storia diversa delle emozioni », Rivista storica italiana, 128/2, p. 481-520. Brancher Dominique, 2015, Ăquivoques de la pudeur. Fabrique dâune passion Ă la Renaissance, GenĂšve, Droz. Bray Alan, 2003, The Friend, Chicago & London, The University of Chicago Press. Bynum Caroline W., 1994 [1987], JeĂ»nes et festins sacrĂ©s. Les femmes et la nourriture dans la spiritualitĂ© mĂ©diĂ©vale, Paris, Cerf. Carol Anne, 2017, Au pied de lâĂ©chafaud. Une histoire sensible de lâexĂ©cution, Paris, Belin. Coakley John W., 2006, Women, Men, and Spiritual Power. Females Saints and Their Male Collaborators, New York, Columbia University Press. Cohen-Hanegbi Naama, 2008, The Emotional Body of Women Medical Practice between the 13th and the 15th Century », in Piroska Nagy & Damien Boquet dir., Le Sujet des Ă©motions au Moyen Ăge, Paris, Beauchesne, p. 465-482. Dalarun Jacques, 2009, Dieu changea de sexe, pour ainsi dire ». La religion faite femme, xie-xve siĂšcle, Paris, Fayard. Daumas Maurice, 2011, Des TrĂ©sors dâamitiĂ©. De la Renaissance aux LumiĂšres, Paris, Armand Colin. Dixon Thomas, 2003, From Passions to Emotions. The Creation of a Secular Psychological Category, Cambridge, Cambridge University Press. Elias Norbert, 1973 [1939], La Civilisation des mĆurs, Paris, Agora [trad. de lâallemand Ăber den Prozess der Zivilisation soziogenetische und psychogenetische Untersuchungen, Band 1 Wandlungen des Verhaltens in den weltlichen Oberschichten des Abendlandes, BĂąle, Hauszum Falken, 1939]. Elias Norbert, 1975, La Dynamique de lâOccident, Paris, Agora [trad. de lâallemand Ăber den Prozess der Zivilisation soziogenetische und psychogenetische Untersuchungen, Band 2 Wandlungen der Gesellschaft. Entwurf zu einer Theorie der Zivilisation, BĂąle, Hauszum Falken, 1939]. Febvre Lucien, 1941, La sensibilitĂ© et lâhistoire comment reconstituer la vie affective dâautrefois ? », Annales dâhistoire sociale, 3, p. 221-238. Fraeters Veerle & Imke de Gier eds, 2014, Mulieres religiosae. Shaping Female Spiritual Authority in the Medieval and Early Modern Period, Turnhout, Brepols. Frevert Ute, 2017, Die Politik der DemĂŒtigung. SchauplĂ€tze von Macht und Ohnmacht, Frankfurt am Main, S. Fischer Verlag. Hochschild Arlie R., 2017 [1983], Le Prix des sentiments. Au cĆur du travail Ă©motionnel, Paris, La DĂ©couverte [trad. de The Managed Heart commerzialization of human feeling, University of California Press, 1983, rééd. 2012]. Hollywood Amy, 2001, Sensible Ecstasy mysticism, sexual difference, and the demands of history, Chicago, University of Chicago Press. Illouz Eva, 2006, Les Sentiments du capitalisme, Paris, Le Seuil [trad. de GefĂŒhle in Zeiten des Kapitalismus, Frankfurt am Main, 2006]. Labrusse-Riou Catherine, 1992, La pudeur Ă lâombre du droit », in Claude Habib dir., La Pudeur. La rĂ©serve et le trouble, Paris, Autrement, p. 29-50. Lett Didier, 2012, Introduction » de Les rĂ©gimes de genre dans les sociĂ©tĂ©s occidentales de lâAntiquitĂ© au xviie siĂšcle », Annales HSS, 67/3, p. 563-572. Lett Didier, 2013, Hommes et femmes au Moyen Ăge. Histoire du genre, xiie-xve siĂšcle, Paris, Armand Colin. Mandressi Rafael, 2011, Le temps profond et le temps perdu. Usages des neurosciences et des sciences cognitives en histoire », Revue dâhistoire des sciences humaines, 25, p. 165-202. Mauss Marcel, 2004 [1936], Les techniques du corps », in Marcel Mauss, Sociologie et anthropologie, Paris, Presses universitaires de France, p. 362-386. MonsacrĂ© HĂ©lĂšne, 1984, Les Larmes dâAchille. Le hĂ©ros, la femme et la souffrance dans la poĂ©sie dâHomĂšre, Paris, Albin Michel. Nagy Piroska, 2000, Le Don des larmes au Moyen Ăge. Un instrument spirituel en quĂȘte dâinstitution ve-xiiie siĂšcle, Paris, Albin Michel. Nagy Piroska & Damien Boquet dir., 2009, Le Sujet des Ă©motions au Moyen Ăge, Paris, Beauchesne. Newman Barbara, 1995, From Virile Woman to Woman Christ. Studies in Medieval Religion and Literature, Philadelphia, University of Pennsylvania Press. Plamper Jan, 2012, Geschichte und GefĂŒhl. Grundlagen der Emotionsgeschichte, MĂŒnchen, Siedler. Pitt-Rivers Julian, 1997 [1977], Anthropologie de lâhonneur. La mĂ©saventure de Sichem, Paris, Hachette [The Fate of Schechem or The Politics of Sex. Essays in the Anthropology of the Mediterranean, Cambridge, Cambridge University Press, 1977]. Reddy William M., 2001, The Navigation of Feeling a framework for the history of emotions, Cambridge, Cambridge University Press. Rey Sarah, 2015, Les larmes romaines et leur portĂ©e une question de genre ? », Clio. Femmes, Genre, Histoire, 41, p. 243-263. Rey Sarah, 2017, Les Larmes de Rome. Le pouvoir de pleurer dans lâAntiquitĂ©, Paris, Anamosa. Rosenwein Barbara H., 2002, Worrying about emotions in history », The American Historical Review, 107, p. 821-845. Rosenwein Barbara H., 2006, Emotional Communities in the Early Middle Ages, Ithaca & London, Cornell University Press. Solomon Robert C., 1993, The Passions emotions and the meaning of life, Indianapolis, Hackett. Vincent-Buffault Anne, 1986, Histoire des larmes xviiie-xixe siĂšcle, Marseille, Rivages. Wu Tianyue, 2007, Shame in the context of sin Augustine on the feeling of shame in De civitate Dei », Recherches de ThĂ©ologie et Philosophie MĂ©diĂ©vales, 74/1, p. 1-31. Haut de page Notes 1 Cohen-Hanegbi 2008. 2 Solomon 1993 ; Dixon 2003. 3 Auteur pour qui la maĂźtrise des instincts, la capacitĂ© Ă domestiquer ses dĂ©sirs, la rĂ©pression des affects, des Ă©motions et des manifestations corporelles, Ă©taient le rĂ©sultat dâun processus trĂšs lent qui sâaccĂ©lĂ©rait surtout avec lâextension des pratiques de cour essentiellement celle de Louis XIV Ă Versailles et finissait par sâĂ©tendre Ă lâensemble de la sociĂ©tĂ©, Elias 1973 [1939] et 1975 [1939]. Pour une Ă©valuation critique, voir notamment Rosenwein 2002. 4 Carol 2017. 5 Ibid. 235. 6 Febvre 1941 et Mauss 2004 [1936]. 7 Mandressi 2011. 8 En Allemagne, lâInstitut Max Planck pour le dĂ©veloppement humain accueille un programme de recherche sur lâhistoire des Ă©motions ; au Royaume-Uni, le Queen Mary Centre for the History of Emotions ; en France, le programme EMMA, Ămotions au Moyen Ăge », dirigĂ© par Piroska Nagy et Damien Boquet ; en Australie, le Centre of Excellence for the History of Emotions, dont les travaux portent sur lâEurope de 1100 Ă 1800 9 Rosenwein 2006 ; Boquet & Nagy 2011 et 2015. 10 Boquet & Nagy 2016. 11 Boquet & Nagy 2015 66. 12 Wu 2007. 13 Baschet 2007 et Lett 2013 213. 14 Bray 2003 ; Daumas 2011. 15 Fraeters & de Gier 2014 ; Bynum 1994 [1987] ; Hollywood 2001 ; Coakley 2006 ; Newman 1995. 16 Boquet & Nagy 2015 287-297. 17 Hollywood 2001 ; Boquet 2014. 18 Ambroise 1984 136. 19 MonsacrĂ© 1984 ; Vincent-Buffault 1986 ; Nagy 2000 ; Rey 2015 et 2017. 20 Reddy 2001 129. 21 Ibid. 141-333 et Plamper 2012 307-309. 22 Rosenwein 2006 2. 23 Lett 2012 565-566. 24 Nagy & Boquet dir. 2009 39. 25 Hochschild 2017 [1983]. 26 Bernard 2017. 27 Illouz 2006. 28 Dalarun 2009. 29 Pitt-Rivers 1997 [1977] ; Frevert 2017. 30 Brancher 2015. 31 Labrusse-Riou de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Damien Boquet et Didier Lett, Les Ă©motions Ă lâĂ©preuve du genre », Clio. Femmes, Genre, Histoire, 47 2018, 7-22. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Damien Boquet et Didier Lett, Les Ă©motions Ă lâĂ©preuve du genre », Clio. Femmes, Genre, Histoire [En ligne], 47 2018, mis en ligne le 01 septembre 2018, consultĂ© le 27 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page Auteurs Damien Boquet Damien Boquet est maĂźtre de confĂ©rences en histoire mĂ©diĂ©vale Ă lâuniversitĂ© dâAix-Marseille et membre de lâUMR 7303 TELEMMe. Ses travaux portent sur lâhistoire religieuse et intellectuelle des anthropologies affectives au Moyen Ăge. Depuis 2006, il dirige avec Piroska Nagy UQAM le programme de recherche EMMA Les Ă©motions au Moyen Ăge » Ensemble, ils ont dirigĂ© plusieurs ouvrages collectifs sur lâhistoire des Ă©motions et ont publiĂ© Sensible Moyen Ăge. Une histoire des Ă©motions dans lâOccident mĂ©diĂ©val Paris, Seuil, 2015. Articles du mĂȘme auteur Turnhout, Brepols Europa Sacra, 12, 2014 Paru dans Clio. Femmes, Genre, Histoire, 47 2018 Paru dans Clio. Femmes, Genre, Histoire, 26 2007 Didier Lett Didier Lett est professeur dâHistoire mĂ©diĂ©vale Ă lâUniversitĂ© Paris Diderot Paris 7 et membre du comitĂ© de rĂ©daction de Clio. Femmes, Genre, Histoire a codirigĂ© le numĂ©ro 34/2011, Liens familiaux. SpĂ©cialiste de lâenfance, la famille, la parentĂ© et le genre et des sociĂ©tĂ©s italiennes de la fin du Moyen Ăge, il a publiĂ©, entre autres, Hommes et femmes au Moyen Ăge. Histoire du genre XIIe-XVe siĂšcle, Paris, Armand Colin Collection Cursus, 2013 ; Un procĂšs de canonisation au Moyen Ăge. Essai dâhistoire sociale. Nicolas de Tolentino, 1325, Paris, PUF, 2008 ; LâEnfant des miracles. Enfance et sociĂ©tĂ© au Moyen Ăge XIIe-XIIIe siĂšcle, Paris, Aubier, 1997 et Famille et relations Ă©motionnelles XIIe-XVe siĂšcle » dans Histoire des Ă©motions, tome 1, De l'AntiquitĂ© aux LumiĂšres, Alain Corbin, Jean-Jacques Courtine, Georges Vigarello dir., Paris, Le Seuil, 2016, p. 181-203. Articles du mĂȘme auteur Women under attack and raped, evidence from the criminal records of Bologna fourteenth to fifteenth centuries Paru dans Clio. Femmes, Genre, Histoire, 52 2020 Les violences sexuelles au cĆur de lâintime Paru dans Clio. Femmes, Genre, Histoire, 52 2020 Parents distraught by the death of a child. Paternal and maternal emotions in the early thirteenth century Paru dans Clio. Femmes, Genre, Histoire, 47 2018 Bologne, Il Mulino, 2018, 371 p. Paru dans Clio. Femmes, Genre, Histoire, 52 2020 Gender and sexual violence against children in the judicial archives of Bologna in the fifteenth century Paru dans Clio. Femmes, Genre, Histoire, 42 2015 Surrey-Burlington, Ashgate, 2010, 342 p. Paru dans Clio. Femmes, Genre, Histoire, 40 2014 Tous les textes... Haut de page Droits dâauteur Tous droits rĂ©servĂ©sHaut de page
Lorsque lâon parle de sĂ©duction, lorsquâil sâagit de trouver chaussure Ă son pied ou bien encore de rester serein dans sa relation, il y a des choses Ă savoir pour mettre toutes les chances de son cĂŽtĂ©. Puisque lâon est sur DĂ©codeur du Non-Verbal, il sera facile pour moi de faire le lien entre cette thĂ©matique de la sĂ©duction et ses codes gestuels associĂ©s. En effet, je ne pense pas me mouiller en disant que la communication non-verbale va jusquâĂ reprĂ©senter, Ă un niveau primitif, 99% du jeu de sĂ©duction. Que ce soit pour rencontrer une nouveau elle partenaire ou entretenir une relation durable, comprendre les rouages du corps nâest pas un luxe. Il est essentiel. Le langage amoureux du corps Je pourrais parler des heures de ce sujet. Jâai dâailleurs un projet en ce sens qui se met en place autour de cette thĂ©matique langage corporel et sĂ©duction. Je vous en reparlerai trĂšs bientĂŽt. đ Mais aujourdâhui je vais la faire courte et vous montrer que le langage amoureux du corps nâest pas si compliquĂ© que ça Ă comprendre. En effet, il suit un schĂ©ma relativement universel. Alors plutĂŽt que de vous Ă©numĂ©rer Ă la PrĂ©vert une liste des gestes de sĂ©duction ou bien encore de vous expliquer comment sĂ©duire je laisse les coachs faire leur mĂ©tier pour cela, je vais simplement vous donner dans cet article une roadmap non-verbale et comportementale des codes amoureux. Voici la carte qui va vous permettre de comprendre, Ă travers lâĂ©tude de la gestuelle, les diffĂ©rentes Ă©tapes du jeu de sĂ©duction. Que vous soyez un homme ou bien une femme, ces Ă©tapes du langage amoureux du corps sont au nombre de 5. Elles suivent un cheminement logique et invariable qui conduit deux personnes de sexe opposĂ© de lâanonymat Ă une relation pouvant durer une vie. Ces Ă©tapes sont truffĂ©es de signaux non-verbaux spĂ©cifiques. Les connaĂźtre et les repĂ©rer vous fournira, jâen suis certain, un sĂ©rieux avantage dans vos futurs rencontres. 5 Ă©tapes pour dĂ©coder le langage du corps amoureux Dans lâordre et au menu de cet article, nous avons donc Etape 1 attirer lâattention Etape 2 la reconnaissance rĂ©ciproque Etape 3 lâĂ©change de mots Etape 4 le touchĂ© et Etape 5 le rapport sexuel Chacune de ces phases dispose de ses propres signaux non-verbaux. Etape 1 Attirer lâattention Que vous soyez un homme ou une femme, avant mĂȘme que la rencontre ne soit initiĂ©e, vous envoyez inconsciemment des signaux visant Ă attirer lâattention des personnes du sexe opposĂ©. Dans cette phase, il existe diffĂ©rents dispositifs mis en place pour atteindre 3 buts essentiels Le premier est de montrer sa prĂ©sence physique, de faire remarquer aux personnes du sexe opposĂ© sa prĂ©sence. Il existe chez les hommes et chez les femmes diffĂ©rentes stratĂ©gies pour montrer sa prĂ©sence. 2 amies pourront par exemple rirent aux Ă©clats en tout cas plus fort que nĂ©cessaire Ă la terrasse dâun cafĂ© pour signaler leur prĂ©sence. MĂȘme si dâapparence, elles semblent plongĂ©es dans leur conversation, ces rires ne sont pas anodins et peuvent consister en un signal disant âNous sommes lĂ â. Il existe Ă ce titre un langage non-verbal bien spĂ©cifique selon le sexe. Car effectivement le second but de cette phase, au delĂ de montrer sa prĂ©sence physique, câest de clarifier de quel genre on est masculin ou fĂ©minin. Le langage amoureux du corps affichĂ© dans cette phase vise Ă montrer son genre. Certains gestes sont spĂ©cifiquement attribuĂ©s Ă lâun ou lâautre des sexes par exemple un mouvement rapide des cheveux est caractĂ©ristique chez une femme. Cependant je prĂ©fĂšre vous prĂ©venir tout de suite un message surtout pour les femmes qui lisent lâarticle, mĂȘme sâil existe des maniĂšres pour un homme de montrer quâil en est un, lâĂ©ventail gestuel masculin dans cette premiĂšre phase est beaucoup moins important que chez la gente fĂ©minine. Sorry đ Enfin 3Ăšme but de cette phase, montrer que lâon ne reprĂ©sente pas une menace et que le contact social nâest pas une difficultĂ©. Une gestuelle de soumission est conseillĂ©e dans cette phase. Cette derniĂšre indique simplement que lâon peut ĂȘtre approchĂ© sans craindre de reprĂ©sailles les paumes de mains ouvertes, une attitude ouverte font lĂ©gion dans cette phase. Câest un point que dâailleurs un certain nombre dâhommes manque en affichant par exemple un surplus de virilitĂ© qui nâest bien souvent pas nĂ©cessaire. Leur attitude rappelle quâils sont des hommes mais ils oublient complĂštement de montrer quâils sont accessibles. A lâoccasion de cette premiĂšre Ă©tape et avant mĂȘme dâĂ©changer mot 3Ăšme Ă©tape, des signaux non-verbaux sont Ă©mis pour montrer sa disponibilitĂ©, son accessibilitĂ©, attirer lâattention et montrer de quel sexe on est. Tout ceci est bien entendu inconscient et je rĂ©sume la chose de maniĂšre assez succincte. Bref, continuons et passons Ă lâĂ©tape 2 la reconnaissance rĂ©ciproque. Etape 2 La reconnaissance rĂ©ciproque En mĂȘme temps que ces signaux sont envoyĂ©s en Ă©tape 1, hommes et femmes scrutent inconsciemment qui y rĂ©pond favorablement. Cette seconde Ă©tape consiste donc Ă lire et Ă interprĂ©ter car La sĂ©duction est un processus de sĂ©lection. Elle permet aussi bien dâunir deux personnes que de montrer clairement le dĂ©sintĂ©rĂȘt. Câest un processus essentiel de lâĂ©volution humaine. Si vous Ă©mettez des signaux et quâaucun signal nâest envoyĂ© en retour. Il y a peu de chances pour que la phase 3 ait lieu. Si Ă lâinverse, des signes de reconnaissance rĂ©ciproque tel quâun sourire sont observables, il est temps dâengager lâĂ©tape 3. La reconnaissance rĂ©ciproque dispose elle aussi de codes non-verbaux bien spĂ©cifiques le sourire nâest quâun exemple. Et je crois que se trouve ici le tombeau amoureux de pas mal de personnes. Ne pas voir ces signes de reconnaissance, câest reste bloquer Ă cette phase 2 bien que les feux verts soient allumĂ©s pour engager la conversation. Donc si un feedback positif est envoyĂ©, la phase 3 peut sâengager. Dâailleurs cette phase 3, câest bien souvent celle que lâon pense ĂȘtre la premiĂšre phase de la sĂ©duction. Câest vrai et faux. Câest certainement la premiĂšre phase consciente. Mais les deux premiĂšres purement inconscientes, permettent de prĂ©parer le terrain de cette phase 3 visant un rapprochement entre les deux personnes un rapprochement nĂ©cessaire Ă lâĂ©volution de cette relation embryonnaire. Etape 3 Echange de mots Les mots employĂ©s ne sont pas si importants que ca et câest surtout la façon de le dire qui importe plus. Lâimportance des mots nâest pas si importante. đ Des expĂ©riences ont montrĂ© que le simple fait de dire âbonjourâ marche la plupart du temps pour des hommes et quasi tout le temps pour les femmes pour engager la conversation. Rappelez vous quâon est Ă 99% de non-verbal dans ce contexte. Dans cette phase de discussion lâun en face de lâautre, il sâagit de jauger lâautre, de jauger sans niveau de confiance, de sympathie. Le non-verbal est toujours essentiel ici. Si le contact passe bien, les signaux non-verbaux font des va et vient invitant Ă plus de proximitĂ©. Le but ultime de la sĂ©duction est dâengendrer une proximitĂ© rapprochĂ©e avec lâautre permettant, Ă terme, la relation sexuelle. Il faut garder simplement en tĂȘte que cette phase vise Ă Ă©tablir du contact et de la proximitĂ©. Et si tout se passe bien, on passe Ă lâĂ©tape 4. Etape 4 le contact tactile La 4Ăšme phase est la phase oĂč le toucher commence et oĂč la sĂ©duction transcende la logique des mots. Dans cette phase, on communique dans un mode plus ancien et plus romantique. Disons quâĂ une certaine Ă©poque il y a plus dâune centaine de milliers dâannĂ©es, le travail de sĂ©lection dâun partenaire Ă©tapes 1, 2 et 3 que je viens dâĂ©numĂ©rer nâĂ©tait pas aussi dĂ©veloppĂ©. La sĂ©duction apparaissait dans son stade le plus primitif le niveau tactile. Dâailleurs le toucher est le plus vieux sens apparu chez les Hommes juste aprĂšs lâodorat. lâouĂŻe, la vue et le goĂ»t sont arrivĂ©s bien aprĂšs La phase du toucher commence avec un lĂ©ger contact tactile. Ce pourra ĂȘtre un effleurement de genou sous la table en allant jusquâĂ un geste plus dĂ©libĂ©rer de la main sur le bras de lâautre. Le toucher est si puissant que le premier contact doit ĂȘtre rĂ©alisĂ© avec beaucoup de prĂ©caution mais il sâavĂšre nĂ©cessaire avant de passer Ă la derniĂšre Ă©tape. Etape 5 Rapport sexuel Lorsque les deux partenaires reçoivent une rĂ©assurance Ă travers le toucher de lâun et lâautre, la relation sexuelle peut subvenir. Le toucher gagne en intimitĂ© et en intensitĂ©. Cette phase la plus intime de la sĂ©duction est, comme les autres Ă©tapes, remplies de signaux non-verbaux Ă©treindre, plonger son regard dans celui de lâautre, se blottir, se cĂąliner, sâembrasser, etc⊠menant Ă lâacte sexuel Une fois lâacte sexuel accompli, certains disent que lâinteraction Ă comprendre les 5 Ă©tapes que je viens de prĂ©senter perd de sa magie mais aussi câest parce quâaprĂšs avoir ânĂ©gociĂ©â initialement cette proximitĂ©, le couple nâa plus besoin de renĂ©gocier ensuite avec la mĂȘme ardeur. Puisque la proximitĂ© nâest plus autant un problĂšme quâau dĂ©but, moins de signaux ont besoin dâĂȘtre Ă©changĂ©s pour lâatteindre. En prenant pour acquis la proximitĂ© des corps, le langage corporel des amoureux devient plus calme par rapport aux couples qui nâont pas encore atteint lâĂ©tape 5. Minute papillon. Une remarque quand mĂȘme. Je relis mon article et jâai lâimpression que les Ă©tapes semblent sâenchainer en quelques minutes. Je tiens donc Ă prĂ©ciser que le temps peut varier de quelques heures Ă plusieurs mois entre ces diffĂ©rentes phases. Je nâai pas parlĂ© Ă©galement de la suite donnĂ©e Ă ces 5 phases celle de la relation. Le langage du corps est aussi une donnĂ©e qui jouera un rĂŽle important dans le succĂšs ou non de la relation. En brossant simplement le panorama non-verbal des codes amoureux, jâimagine que vous avez des questions A vous la parole !Quel thĂšme/Ă©tape aimeriez-vous que jâapprofondisse ? DĂźtes-le moi dans les commentaires đ
Sommaire Comment attirer un homme ?Les artifices pour favoriser l'attiranceEst-il possible d'attirer n'importe quel homme ?Susciter et maintenir l'attiranceL'attirance ne connaĂźt aucune rĂšgle, dĂ©pend des gens mais aussi du contexte difficile de s'y retrouver. Attirer un homme, c'est possible mĂȘme sans une plastique de rĂȘve. L'homme n'est pas inlassablement attirĂ© par le mĂȘme physique. Attirer du regard, par une dĂ©marche sensuelle ou grĂące Ă une tenue aguicheuse, les techniques sont dĂ©sir masculin est largement stimulĂ© par la vueSi le dĂ©sir sexuel chez la femme est davantage stimulĂ© par l'ouĂŻe, l'homme pour sa part est plus sensible au visuel. Pour favoriser l'attirance, qui naĂźt en grande partie du dĂ©sir, il est donc primordial d'user d'artefacts visuels. Mais que lui donner Ă voir ?L'attirance du nu ou l'art de suggĂ©rer ?Un corps de femme nue a toutes les chances d'attirer un homme. Dans ces conditions, le dĂ©colletĂ© plongeant qui donne un aperçu des seins et le short ou la jupe courte qui donnent Ă voir le haut des cuisses sont des armes efficaces pour favoriser l'attirance sexuelle. Encore faut-il en user avec parcimonie. En dĂ©voilant toute son anatomie, la femme peut engendrer un manque de curiositĂ© l'homme se contente de regarder ce que la femme lui offre Ă voir, sans avoir envie d'aller plus loin faute de challenge. Se dĂ©nuder pour attirer peut en outre ĂȘtre perçu comme de la vulgaritĂ©, parfois un obstacle Ă l' ce contexte, laisser Ă peine entrevoir Ă l'homme une dentelle de soutien-gorge ou lui permettre d'imaginer un corps par jeu de transparence peut ĂȘtre d'autant plus favorable Ă l'attirance. DĂ©voiler sans trop en montrer, l'art de la suggestion est souvent la clĂ© pour attirer un prĂ©fĂšrent les hommes ?Poitrine opulente et fesses rebondies ou silhouette filiforme de magazine de mode ? Seins refaits ou plastique naturelle ? Bouche pulpeuse ou lĂšvres minces ? Si la plupart des hommes sont attirĂ©s par les parties du corps Ă connotation sexuelle - les seins, les cuisses, les fesses, les lĂšvres - tous n'ont pas les mĂȘmes prĂ©fĂ©rences en matiĂšre de taille et de forme. Une chose est sĂ»re, les physiques de mannequin ne sont pas les seuls Ă provoquer de l'attirance, et beaucoup d'hommes prĂ©fĂšrent les femmes charnues. PoignĂ©es d'amour et bras confortables sont donc autant de charmes desquels user pour trouver comment attirer un homme. Les artifices pour favoriser l'attiranceLa vue - ou la suggestion - du corps de la femme est un critĂšre d'attirance important. Mais d'autres critĂšres rentrent en ligne de rĂ©putation sulfureuse pour attirer un hommeL'homme est attirĂ© par ce qu'il voit, mais aussi par ce qu'il entend. Une femme rĂ©putĂ©e pour ses prouesses sexuelles ou son audace est source d'attirance sexuelle l'homme est pressĂ© de vĂ©rifier par lui-mĂȘme les allĂ©gations entendues, et de ressentir un plaisir sexuel d'une rĂ©putation d'amante insatiable, la femme peut aussi attirer par ses atouts intellectuels, sa notoriĂ©tĂ© ou ses qualitĂ©s humaines. Tout dĂ©pend des goĂ»ts de l'homme objet de sa attention Ă ne pas trop impressionner, au risque de dĂ©stabiliser et de faire un lien d'amitiĂ© pour faire naĂźtre l'attirance et l'amourSi attirance physique et amour ne sont pas nĂ©cessairement liĂ©s, lâamour peut mener Ă lâattirance sexuelle et inversement. De mĂȘme, lâamitiĂ©, avec le temps et de la persĂ©vĂ©rance, aboutit parfois Ă un sentiment amoureux. Si l'attirance physique n'est pas Ă©vidente - la femme ne correspond pas aux critĂšres de l'homme ou ne parvient pas Ă mettre ses atouts en avant - il peut ĂȘtre judicieux de miser sur la transformation d'un lien amical en relation amoureuse. Est-il possible d'attirer n'importe quel homme ?Certains contextes favorisent l'attirance une soirĂ©e alcoolisĂ©e, un cadre romantique ou un film Ă©rotique permet de susciter l'envie chez une grande majoritĂ© des hommes. Le pouvoir de sĂ©duction de la femme, quel que soit son physique et les goĂ»ts de l'homme, s'en trouve alors dĂ©cuplĂ© et le rapprochement est en tout Ă©tat de cause et dans une optique de long terme, ces contextes ne sont pas et maintenir l'attiranceLes goĂ»ts diffĂšrent selon les hommes et varient selon les pĂ©riodes pour susciter l'attirance, il faut parfois faire confiance au hasard et au fois le sentiment d'attirance acquis, encore faut-il le maintenir. En prenant soin d'elle, en gardant une part de mystĂšre et en surprenant l'autre, la femme peut continuer Ă attirer l'homme sur le long terme. Cet article vous-a-t-il Ă©tĂ© utile ?Ă lire aussi
le feeling entre un homme et une femme